Cri d'angoisse




Crédit Photo: Faxinfo

En plein milieu de la rue, un brasier ardent tente de toucher le ciel. Le crépitement des flammes fait bouger les leaders qui préparent la sortie d’une manifestation. Sous une note belliqueuse, ils chantent en contournant le feu brûlant pour implorer la protection et la faveur du dieu Olohoum.
Electrisé par l’énergie qui circule, vêtus de blanc et portant un cercueil sur leurs têtes, les autres membres organisateurs suivent les pas des leaders en faisant également sept tours autour du feu central. Après  quelques minutes de gestes rythmés, ils gagnent les rues et c’est parti.

Pendant que le monde bouge sur la voie du développement durable, notre mental, sur cette parcelle de terre, est envoûté par des démons les plus redoutables du monde infernal.  Dans un état de pure bestialité tels des hommes des cavernes, dépourvus de bon sens, nous perpétrons des actes malfaisants sous le fallacieux label de « grenadiers à l’assaut »…
Guidés par un sentiment ravageur, nous nous enlisons de jour en jour dans la pauvreté ; nous détruisons nos ressources dans des manifestations violentes sans relâche et des actions maladroites. Pourquoi ne prenons-nous pas le temps de créer des bases solides de développement et réfléchir sur les problèmes auxquels nous sommes exposés ?
Avons-nous pensé aux défis du réchauffement climatique qui menacent notre existence ? Avons-nous pensé aux difficultés liées à l’accès à l’eau potable que nous aurons dans si peu d’années ? 
En dehors de la misère, de la faim et de la violence que nous produisons, notre insouciance nous met face à des problèmes majeurs qui menacent notre existence.

L’évidence des faits
Au lieu d’adresser les problèmes sérieux de notre société, nous nous battons comme des singes pour le pouvoir, l’argent et les choses éphémères.
Les grandes villes sont surpeuplées et bidonvillisées. Notre population augmente à une vitesse incroyable et nous n’avons pas de quoi la nourrir : des gens affamés s’entretuent pour des besoins totalement primaires. Pourquoi la politique en tant que science n’est-elle pas utilisée pour améliorer les conditions de vie ?
Le climat a changé depuis quelques temps, les températures moyennes ont augmenté et les saisons des pluies se présentent plus tard que d’habitude. La fréquence et l’intensité des ouragans et des tempêtes tropicales causent des inondations et accélèrent l’érosion ; ce qui engendre une sévère dégradation de l’environnement.
En ce moment, nous avons une faible couverture forestière. Notre dépendance au charbon de bois comme source d’énergie représente un grand facteur de déboisement. Cette pratique inconsciente contribue à la dégradation du sol, à l’érosion, aux inondations, à la désertification et à la diminution des ressources en eau.

Par rapport à l’importance de l’eau, nous avons pour habitude de répéter dans nos conversations que l’eau c’est la vie et la santé. Face aux aléas du réchauffement climatique, la pollution et nos mauvaises pratiques, dans peu de temps, nous subirons les conséquences de nos inconséquences : la sécheresse et la contamination étendront leurs tentacules pour frapper de nombreuses vies humaines.

Le somnambulisme de la société
Les problèmes sont bien là, ce ne sont pas des contes de fées ni de la science-fiction. Nous agissons comme si de rien n’était en se comportant comme des idiots.
Sommes-nous somnambules ?
Notre comportement montre que notre conscience est en sommeil et qu’on se laisse diriger par nos actions motrices. Comme preuve, toutes nos actions convergent vers une forme d’autodestruction…
Avons-nous des œillères qui nous cachent la réalité ?
S’enrichir dans la saleté est notre seule motivation, profiter de la pauvreté est un idéal à atteindre sur l’échelle du chaos.
Pourquoi créons-nous autant de crises qui nous empêchent de vaincre les monstres du cauchemar ? Nous sommes réduits à des êtres incapables de développer des idées entreprenantes pouvant changer l’ordre des choses pour le bénéfice collectif.

Y-a-t-il des mains cachées qui nous maintiennent dans cet état d’inconscience ? Devons-nous comprendre que nous sommes foncièrement insouciants et ignorants ?
Malgré notre déficit cérébral exprimé par nos agissements, nous devons faire l’effort de comprendre la situation et de changer de comportement. Cela fait longtemps que nous tenons en main la hache de guerre sans remarquer que nous courons à notre perte.

Réveillons-nous! Déposons les haches ! Il ne reste plus de temps !
Il faut que nous prenions en main notre destin dès aujourd’hui sinon nous allons tous mourir comme des imbéciles.

Jeff Valbrun Influencer

Commentaires

  1. Dans l'ensemble,je comprends ton cri.Il est aussi le mien.Celui de nous tous.Mais tu ne vas pas pouvoir influencer les gens en les insultant pour leur croyance(Paragraphe I).Je suis sûr que tu fais partie des gens qui prient avant de manger ou avant de dormir.Tu le fais parce que tu crois en quelque chose qui s'avère etre ton Dieu.Il y a d'autres gens sur cette planète qui ont appris à croire en d'autres Dieux.Ils sont des Hommes comme nous.Comme toi.En aucun cas leur croyance ne peut etre ni démoniaque ni servir de frein au développement.
    Pour influncer les autres,il faut être subtile,tolérant et doué d'humilité.

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