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Crédit Photo: Pagtour |
Du
massif des collines de la Selle, on entend les sifflements de gémissements de
la terre des Taïnos et des Arawaks qui viennent de la ville. Sous nos pieds, la
voix des ancêtres s’élève en chœur contre l’incompréhension et la maltraitance
du bicolore national.
Crise politique,
mauvaise gouvernance, viols, vols, insécurité…assaillent notre quotidien ;
toutes les choses infâmes se sont amplifiées pour former une poésie
mélancolique dans la vie de ce peuple à la peau foncée. Tout est à l'anormal,
l’union est trahie et la force disparue sous les vagues de nos indifférences.
Qu’avons-nous fait pour
hériter d’un pénible présent ? En cet instant, nous vivons indubitablement dans
une ère de désespoir sinistre ; nous nous entre-tuons pour rien et ceci
sans raison. Pour les superstitieux, nous sommes maudits par les loas et
victimes d’un quelconque châtiment.
Parlant de châtiment,
le tremblement de terre du 12 janvier 2010 n’a pas été à la hauteur de saper le
mal qui gangrène notre esprit. Pour réconcilier cette nation et nettoyer l’aura
de cette terre, beaucoup d’âmes ont payé le prix de leur existence. Avons-nous
pris en considération cet acte de sacrifice de nos frères et sœurs?
En guise de conscience,
nous altérons la vie à un rythme débridé sur cette parcelle de terre. La
situation est écœurante, semble-t-il que le manuel de gouvernance est resté
coincé sous les décombres des institutions régaliennes du pays...
Le malheur s’aiguise
davantage et nous transperce, l’espoir n’arrive pas à être bricolé;
sommes-nous dépourvus de bon sens pour proposer quelque chose de mieux ou se
mettre au service de la communauté ?
Le bon sens ! Cette
notion est perdue. Nous préférons changer le décor du paysage en fonction de
notre insouciance et notre cupidité. Nous renforçons notre souffrance en
marchant à reculons sur la voie du progrès et du développement. Pour finir,
nous rejetons sur les autres la responsabilité du mal qui nous fouette; est-ce
une façon de justifier notre laxisme ?
Où allons-nous?
Notre pays est en
pilotage automatique et survole les nuages les plus sombres et les plus
menaçants.
Haïti, terre de
douleur ! Le fruit de nos agissements et de notre inconscience. Il est
temps que cela change ! Nous ne pouvons plus continuer dans cette aventure
tragique.
Pourquoi pas un jour
une Haïti terre d’espoir ?
Il suffit que nous
jetions les bonnes bases dès aujourd’hui et converger nos actions vers un but
commun.
L’heure est au dialogue
et au vivre ensemble car le bonheur du pays dépend uniquement de nous.
Jeff Valbrun
Influencer
Très belle perspective! Merci Jeff
RépondreSupprimerOn ne peut plus continuer ainsi Max-Edouard, on en a marre ! Il est temps que cela change !
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