Crédit Photo : Romelyne Saint Fleur |
Cela fait plus d’une semaine depuis que nous vivons le troisième épisode de rareté de gazoline dans les stations à essence de la capitale. Une situation inquiétante qui change la trame de vie de la population et qui risque de devenir une routine…
Gallons en main,
soucieux de leur existence, un nombre incalculable d’automobilistes sillonne
les rues de la zone métropolitaine en quête d’essence. Au-delà de nos maux
de toujours, cette panique s’ajoute à notre misère pour rendre encore plus
pénible notre quotidien difficile.
Dans
les stations d’essence
Fermées pour la
plupart, celles qui distribuent de leur réserve, sont devenues un véritable
lieu de pèlerinage. Motocyclistes, propriétaires d’automobiles, piétons, tous
munis de gallons s’assemblent, suppliant les pompistes, pour trouver quelques
gouttes de carburant. On assiste là une ambiance euphorique faite de bagarres,
d’injures et de plaintes de toutes sortes.
Sur des visages, on
peut lire le dégoût pour le pays et son gouvernement, l’inquiétude de ne pas
trouver quelques gallons et un désespoir de vivre une vie meilleure.
Marché
noir et complicité
Certains n’ont pas
hésité à créer un marché parallèle pour tirer bénéfice de la situation :
ils s’approvisionnent la nuit avec la complicité de certains propriétaires de
stations-service ; leurs récipients
bien remplis, ces commerçants s’installent dans des coins de rues pour revendre
le gallon d’essence à 500.00 Gourdes (le double du prix à la pompe).
Pour augmenter la
quantité et la marge du bénéfice, des apprentis chimistes se voient
naitre : ils mélangent la gazoline avec des produits de toutes sortes ;
des problèmes au moteur des véhicules s’annoncent déjà…
La
situation dans les rues
La diminution du flux
des véhicules dans les rues est remarquable; les transports en commun circulent
au ralenti et certains commerces sont obligés de fermer plus tôt. Dans
certaines zones, on constate des attroupements de véhicules non loin des
stations qui s’alignent sur la voie publique et créent des embouteillages
monstres nous donnant l’impression de vivre dans un pays qui vient d’être
victime d’une catastrophe naturelle.
L’incompétence
et le mensonge des autorités
On dit toujours que « Diriger c’est prévoir » ; dans
le contexte actuel c’est le contraire plutôt qui semble s’affirmer. On a
l’impression que la chance sourit aux plus incompétents pour occuper certaines
grandes fonctions étatiques. Sur les ondes des radios, on entend le responsable
de la BMPAD parler de rareté artificielle et annoncer l’approvisionnement
imminente des stations d’essence. Jusqu’à ce moment présent, rien à signaler en
terme de changement et on continue à se battre pour se ravitailler en
carburant.
Condamnés depuis de
nombreuses années à nager dans une situation de plus en plus précaire, nous créons
des crises volontairement ainsi que des évènements inédits au détriment de
nous-mêmes. Où sont passés la notion de conscience et le sens du devoir ?
Pour certains, la situation actuelle n’interpelle guère la conscience de nos
autorités car « Sans Vergogne »
semble être devenu la « signature » des preneurs de décisions de ce
pays.
Alors, c’est pour quand
le changement ?
Il n’est que d’attendre car l’espoir fait
vivre…
Jeff Valbrun
(Influencer)
Afin qu ils pensent va falloir qu 'ils possedent un cerveau.Quel pays helas!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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